La situation reste explosive au Moyen-Orient. Le général Mohammad Pakpour, commandant des forces terrestres du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), a déclaré ce lundi que l’Iran poursuivra ses opérations militaires même en cas d’arrêt des attaques israéliennes. Une prise de position qui illustre l’escalade en cours entre les deux puissances régionales.
« Même si les attaques israéliennes cessent, nous continuerons les bombardements jusqu’au bout. La guerre ne nous a pas été choisie, elle nous a été imposée, et nous la mènerons. Les portes de l’enfer resteront ouvertes pendant bien longtemps », a lancé le général Pakpour, dans un discours retransmis par les médias iraniens.
Cette déclaration intervient dans un contexte de vives tensions entre Téhéran et Tel-Aviv, marqué par une série de frappes et de contre-frappes d’une intensité inédite. Le 13 juin, Israël aurait mené une attaque ciblée à Damas, entraînant la mort de plusieurs hauts gradés iraniens, dont l’ancien chef du CGRI, le général Hossein Salami. En représailles, l’Iran a déclenché l’opération « True Promise III », une riposte militaire d’envergure, avec des frappes de missiles et de drones visant des positions israéliennes.
Le général Pakpour, récemment nommé à la tête des forces terrestres, semble incarner une ligne dure face à Israël. Pour les autorités iraniennes, la confrontation actuelle est perçue comme une guerre existentielle imposée par des « actes d’agression répétés ». Selon lui, le conflit ne prendra pas fin tant que « justice ne sera pas rendue ».
Du côté israélien, aucune réponse officielle n’a encore été faite aux propos du commandant iranien. Toutefois, le gouvernement de Benjamin Netanyahu continue de mobiliser ses forces armées et a déclaré être prêt à « répondre à toute menace ».
La communauté internationale, elle, multiplie les appels au calme. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir en urgence cette semaine pour examiner la situation. De nombreuses voix s’inquiètent d’un embrasement régional qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices au-delà des frontières des deux pays.
Alors que les canaux diplomatiques semblent de plus en plus fragiles, les propos du général Pakpour marquent un durcissement de la position iranienne, et laissent entrevoir un conflit prolongé, dont les issues apparaissent plus incertaines que jamais.