À quelques mois de l’élection présidentielle camerounaise, l’opposant Maurice Kamto sonne l’alarme sur un climat politique explosif, accusant le régime du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) de préparer des scénarios de confiscation du pouvoir. Dans une longue déclaration publiée ce 16 juin 2025 à Yaoundé, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) dénonce une double menace : un coup d’État électoral à travers le refus persistant d’ELECAM de publier la liste électorale nationale, pourtant exigée par l’article 80 du Code électoral, et un coup d’État militaire évoqué publiquement dès 2023 par des membres du RDPC. Selon Kamto, ces signaux traduisent la panique d’un pouvoir à bout de souffle, incapable de proposer une candidature crédible et redoutant une défaite certaine dans les urnes. Il fustige également l’attitude passive des institutions judiciaires, le soutien implicite de partenaires internationaux comme l’ONU et la France, ainsi que la dérive verbale des cadres du régime appelant à la violence. Pour Kamto, tout report du scrutin ou toute tentative de renversement post-électoral constituerait une agression contre la volonté populaire, légitimant une résistance démocratique. Il appelle les Camerounais à rester mobilisés pour défendre, pacifiquement mais fermement, leur droit au changement par les urnes.

Cameroun| Présidentielle 2025 : Maurice Kamto alerte sur un risque de coup d’État électoral et militaire
Cameroun – Présidentielle 2025 : Maurice Kamto alerte sur un risque de coup d’État électoral et militaire