Tchad : Le GCAP Dénonce les « violations constitutionnelles » du président de la République

Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a tenu un point de presse cet après-midi au siège du Parti pour l’Alternance et la Justice Sociale (PAP/JS), situé dans le quartier Habbena, 7ᵉ arrondissement. Lors de cette rencontre, le GCAP a vivement dénoncé ce qu’il considère comme des violations clandestines de la Constitution par les plus hautes autorités de l’État.

Des violations de la Constitution pointées du doigt

L’objectif principal de cette communication était d’alerter et de rappeler à l’ordre le président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno, sur les infractions à la Constitution qu’il aurait commises. Le GCAP reproche notamment au chef de l’État d’avoir convoqué le congrès extraordinaire du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) en tant que président d’honneur, mais aussi d’avoir signé la nomination du secrétaire général du parti, qu’il dirige désormais.

Lors de son intervention, le président du parti Les Patriotes, Nasour Koursami, a rappelé que la Constitution est le cadre juridique fondamental qui régit les relations entre l’État et ses citoyens. Il a souligné que l’article 77, alinéa 2 de la Constitution stipule clairement que :

« Les fonctions du président de la République sont incompatibles avec l’exercice de tout autre mandat électif, de tout emploi public et de toute autre activité professionnelle et lucrative. Elles sont également incompatibles avec toute activité au sein d’un parti ou regroupement de partis politiques ou d’une organisation syndicale. »

Des actions prévues contre le président

Dans cette optique, le GCAP a annoncé qu’il envisage d’engager une action contre Mahamat Idriss Déby Itno après la mise en place des institutions judiciaires compétentes, notamment l’Assemblée nationale, le Sénat et la Haute Cour de Justice.

Par ailleurs, le groupe appelle à la mobilisation de tous les mécanismes de redevabilité publique afin d’exiger du président des explications claires sur ses actes. Dans le cas contraire, le GCAP réclame purement et simplement sa démission.

L’affaire promet de susciter de vives réactions dans la sphère politique tchadienne.

Salomon Ndakohom
Salomon Ndakohom
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