Tchad : Le GCAP dénonce les élections législatives et appelle à un dialogue national

Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a tenu un point de presse cet après-midi au siège du PAP/JS, situé à Abena, dans le 7ᵉ arrondissement de N’Djamena.

Cette intervention a été l’occasion pour le GCAP de critiquer vivement les résultats définitifs des élections législatives du 29 décembre 2024, qu’il considère comme non crédibles, et d’aborder des enjeux socio-politiques et sécuritaires majeurs.

Une remise en question des élections législative

Le GCAP par la voix de Max Kemkoye, Président du parti UDP, a exprimé son indignation face à l’attribution des sièges parlementaires, qu’il juge déséquilibrée et peu représentative. Selon lui, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) a obtenu 128 sièges, totalisant, avec ses alliés, 92 % des sièges parlementaires, soit 173 sièges sur 188. Il compare ce résultat à une « politique de la chaise occupée », insinuant une manipulation en faveur du parti au pouvoir.

Le GCAP a également contesté le taux de participation officiel annoncé par l’Agence Nationale des Élections (ANGE). Alors que cette dernière avance un taux nettement supérieur, le président du GCAP affirme que moins de 2 Tchadiens sur 10 ont participé au scrutin, évaluant la participation réelle à 1,9 %.

Le GCAP, qui avait appelé au boycott des élections, qualifie ces dernières de « désert électoral », arguant que le faible engouement des citoyens est une preuve évidente de leur rejet du processus.

Inquiétudes sécuritaires et propositions politiques….Sur le volet sécuritaire, le GCAP a dénoncé la gestion approximative de certains incidents récents, notamment ceux survenus dans la soirée du 8 janvier. Il déplore l’implication de responsables non habilités, soulignant la nécessité d’une approche cohérente et professionnelle pour faire face aux défis sécuritaires.

En conclusion, le GCAP invite le président Mahamat Idriss Déby Itno à annuler ce qu’il qualifie d' »élections de la honte » et à engager un dialogue national inclusif. L’objectif, selon Max Kemkoye, est d’établir un pacte républicain visant à réviser et consolider les institutions du pays. Ce processus, d’après lui, est essentiel pour garantir un retour apaisé et organisé à l’ordre constitutionnel, tout en préservant la stabilité et la sécurité à l’intérieur et aux frontières du Tchad.

Salomon Ndakohom
Salomon Ndakohom
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