RDC : Plus de 3 000 morts et 3 000 blessés dans l’offensive du M23 à Goma, le gouvernement dénonce des crimes de guerre

La situation sécuritaire continue de se dégrader dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où les violences du groupe rebelle Mouvement du 23 mars (M23) ont coûté la vie à environ 3 000 personnes et fait plus de 3 000 blessés, selon un bilan officiel communiqué par le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe.

L’annonce, faite ce mercredi, souligne l’ampleur des massacres perpétrés lors de l’offensive menée par le M23 sur la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Selon le ministre, ces actes s’apparentent à des crimes de guerre et à des crimes contre l’humanité, un signal fort lancé à la communauté internationale.

Le gouvernement congolais accuse le Rwanda

Dans une déclaration ferme, Patrick Muyaya a également pointé du doigt le rôle du Rwanda, accusé de soutenir militairement et logistiquement le M23, une accusation récurrente dans ce conflit.

« Le Rwanda doit quitter immédiatement notre territoire », a-t-il martelé, appelant à une réaction urgente face à ce qu’il qualifie d’« agression étrangère ».

Le gouvernement congolais exhorte la communauté internationale à prendre des sanctions contre Kigali et à renforcer l’appui aux Forces armées de la RDC (FARDC), qui tentent de contenir l’avancée des rebelles malgré des ressources limitées.

Une crise humanitaire en pleine expansion

L’escalade des violences a également des conséquences désastreuses sur la population civile. Des milliers de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, cherchant refuge dans des camps de déplacés où les conditions sont précaires. Des ONG alertent sur une crise humanitaire imminente, avec un manque criant de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux.

L’ONU et plusieurs organisations internationales ont exprimé leur préoccupation face à la situation, appelant à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise des négociations de paix.

Cependant, sur le terrain, la tension ne faiblit pas. Les affrontements entre le M23 et l’armée congolaise se poursuivent, tandis que la population attend désespérément une solution à ce conflit qui ensanglante l’est du pays depuis des décennies.

Vers une réponse internationale ?

Alors que la pression monte sur Kigali, des voix s’élèvent pour demander un renforcement des sanctions contre le Rwanda et une implication plus active de la communauté internationale dans la résolution de la crise. L’Union africaine, la SADC et d’autres partenaires régionaux sont appelés à jouer un rôle décisif dans les prochaines semaines.

L’avenir de la RDC et la stabilité de la région des Grands Lacs restent suspendus à l’évolution de cette crise, qui risque d’entraîner des répercussions bien au-delà des frontières congolaises.

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