Alors que la tension continue de monter au Moyen-Orient, les milices irakiennes, notamment Kataëb Hezbollah, brandissent la menace d’une offensive contre les intérêts américains dans la région. En cause : une éventuelle implication des États-Unis dans le conflit ouvert entre Israël et l’Iran, déclenché le 13 juin par une série de frappes israéliennes contre des installations iraniennes présumées.
Dans un communiqué diffusé ce week-end, Kataëb Hezbollah a averti qu’une intervention américaine serait considérée comme un acte d’agression justifiant une riposte armée. « Toute participation américaine dans l’agression contre la République islamique d’Iran fera des forces américaines une cible légitime sur tout le territoire irakien », a prévenu le groupe, soutenu par Téhéran.
Face à ces menaces, le gouvernement irakien tente de désamorcer les tensions. Bagdad redoute que son territoire ne se transforme en théâtre d’affrontements indirects entre grandes puissances. Le Premier ministre Mohamed Shia al-Soudani aurait entamé des consultations discrètes avec les responsables des factions armées pour éviter une escalade incontrôlable.
Parallèlement, une initiative diplomatique portée par le sultanat d’Oman se dessine. Mascate, qui entretient de bonnes relations avec toutes les parties, pourrait jouer un rôle de médiateur pour éviter que le conflit israélo-iranien ne se propage à l’ensemble de la région. Des émissaires omanais seraient en contact avec Téhéran et Washington, selon plusieurs sources diplomatiques.
Alors que le spectre d’un embrasement régional se profile, les regards restent tournés vers Bagdad, qui se retrouve une nouvelle fois au cœur des rivalités entre puissances étrangères et groupes armés locaux.