Les populations d’Haïti, du Mali, de la Palestine, du Soudan et du Soudan du Sud pourraient faire face à une insécurité alimentaire aiguë dans les mois à venir. C’est l’alerte lancée par un rapport conjoint publié ce mois de juin par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
Le document identifie ces cinq pays comme les foyers de crise les plus préoccupants au monde pour la période allant de juin à octobre 2025. Selon les projections, des millions de personnes y risquent la famine et la mortalité si des actions urgentes ne sont pas entreprises.
Les deux agences onusiennes appellent à une mobilisation rapide et coordonnée de la communauté internationale pour freiner l’escalade des conflits armés, limiter les déplacements forcés, et garantir un accès humanitaire sans entrave. « Sans intervention d’urgence, la situation pourrait basculer vers des scénarios catastrophiques », avertit le rapport.
La conjonction de facteurs tels que la violence persistante, l’effondrement des systèmes de production alimentaire, les restrictions à l’aide humanitaire et les effets du changement climatique accentue la vulnérabilité de ces zones.
Les Nations unies soulignent également que l’absence de financement suffisant pour les opérations humanitaires aggrave encore les risques. À ce jour, les appels de fonds pour certaines de ces régions restent largement sous-financés.
En conclusion, la FAO et le PAM exhortent les bailleurs de fonds, les gouvernements et les partenaires humanitaires à agir immédiatement pour éviter que ces crises alimentaires ne se transforment en tragédies humaines de grande ampleur.
