L’Afrique demeure attachée à la justice pénale internationale à travers la Cour pénale internationale (CPI), mais critique ce qu’elle considère comme une application biaisée de ses décisions, a déclaré John-Mark Iyi à Sputnik Afrique.
Selon le directeur du Centre africain pour la justice pénale transnationale de l’Université du Cap-Occidental, la justice internationale doit être appliquée de manière équitable, avec des mandats d’arrêt exécutés sans distinction entre les dirigeants de différentes nations.
La CPI ne fait pas face qu’à l’opposition africaine ; elle est également contestée par plusieurs grandes puissances, souligne l’expert. Il cite notamment la loi américaine « American Service-Members’ Protection Act » (ASPA), qui autorise Washington à employer la force militaire pour libérer tout citoyen américain ou allié détenu par la CPI.
En évoquant l’enquête sur Rodrigo Duterte, l’ancien président philippin, John-Mark Iyi estime que ce type d’affaire pourrait affaiblir la crédibilité de la Cour en raison d’éventuelles interférences politiques.
