La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, située à Arusha en Tanzanie, a officiellement annoncé l’ouverture du procès contre le Rwanda pour le 12 février 2025.
Cette procédure fait suite à la requête déposée par la République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023, accusant le Rwanda de graves violations des droits humains dans la région de l’Est de la RDC. L’annonce de ce procès a été faite lors de la 28ᵉ réunion du Conseil des ministres, tenue à Mbuji-Mayi, où le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba, a présenté un rapport détaillé.
Ce dernier a souligné que cette décision marque un tournant majeur dans la lutte de la RDC pour la justice et les droits humains, renforçant ainsi la position du pays sur la scène internationale. En plus de cette procédure, d’autres instances judiciaires poursuivent des démarches similaires.
La Cour pénale internationale (CPI) a réactivé ses enquêtes concernant les crimes commis par le Rwanda sur le territoire congolais, tandis que la Cour de justice de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a ouvert, en septembre 2024, un procès contre le Rwanda pour violation du traité constitutif de l’organisation.
Face à l’agression rwandaise dans la partie Est de la République démocratique du Congo, le gouvernement congolais a mis en œuvre une stratégie articulée autour de quatre principaux fronts : le front militaire pour renforcer les capacités des FARDC et défendre le territoire ; le front diplomatique pour mobiliser la communauté internationale et dénoncer l’agression ; le front de la communication pour sensibiliser l’opinion publique et contrer la désinformation ; et le front judiciaire pour poursuivre les responsables des crimes commis et obtenir des réparations.