Dans un contexte national marqué par la montée des tensions communautaires et la prolifération des fausses informations, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé ce jeudi matin à l’Adetic d’Abéché, un atelier de formation dédié aux acteurs des médias. Thème central : « Les options des droits de l’homme, la prévention, la lutte contre les discours de haine et la désinformation ».
L’objectif est clair : renforcer les capacités des journalistes pour qu’ils deviennent des sentinelles de la paix, de la vérité et du vivre-ensemble. Une vingtaine de professionnels venus de sept provinces du Tchad prennent part à cette initiative saluée par les autorités locales.
Informer avec responsabilité
Dans son intervention, le Commissaire de la CNDH, Mbanga Nathan, a exhorté les journalistes à adopter une posture éthique et responsable. « Le rôle des médias est crucial. Ils doivent s’éloigner de la passion, faire preuve de rigueur et surtout, s’interdire d’être des vecteurs de haine », a-t-il martelé.
Présidant l’ouverture des travaux, le Secrétaire général de la province du Ouaddaï, Abakar Hissein Didigui, s’est quant à lui félicité de la tenue de cet atelier dans une région souvent confrontée à des tensions latentes. Il a appelé les hommes et femmes des médias à s’impliquer activement dans la lutte contre la désinformation et les discours incendiaires, en privilégiant un traitement professionnel, apaisé et factuel de l’information.
Un engagement pour un journalisme au service de la cohésion
Cette formation de la CNDH s’inscrit dans une dynamique nationale de promotion de la paix, de la tolérance et du respect des droits humains. Dans un pays où la moindre rumeur peut embraser des communautés entières, le rôle des médias s’avère plus que jamais central.
Les participants repartent ainsi avec une mission : porter haut les valeurs du journalisme éthique, au service d’un Tchad uni, informé et apaisé.
