La Russie a exprimé, vendredi 26 décembre 2025, sa vive préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire dans le sud du Yémen. Dans un commentaire officiel, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a pointé une « escalade de la situation militaro-politique » dans les provinces de Hadramout et d’Al-Mahra, théâtre de récents affrontements entre différentes factions des forces progouvernementales, dont des unités affiliées au Conseil de transition du Sud (CTS).
Selon Moscou, ces violences internes fragilisent davantage un contexte déjà marqué par des années de conflit et de divisions politiques profondes. Les autorités russes appellent l’ensemble des parties impliquées à faire preuve de retenue et à privilégier des solutions de compromis « mutuellement acceptables », dans le cadre d’un dialogue inter-yéménite constructif.
La diplomatie russe a par ailleurs salué les initiatives conjointes de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, mentionnées dans un communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères daté du 25 décembre. Ces efforts visent, selon Moscou, à apaiser rapidement les tensions et à stabiliser le sud du pays, notamment à travers l’envoi à Aden d’un groupe militaire conjoint chargé d’appuyer les acteurs yéménites dans la gestion des conséquences de la crise.
Insistant sur le rôle des Nations unies, la Russie a également appelé à une intensification des efforts du nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg. L’objectif, selon le ministère russe, est de parvenir à une normalisation durable de la situation dans le sud de la péninsule Arabique et de relancer un dialogue inclusif susceptible de faire avancer un règlement politique global du conflit yéménite.
Enfin, Moscou a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre une coopération « constructive » avec les autorités yéménites reconnues, l’ensemble des forces politiques influentes du pays, ainsi qu’avec ses partenaires régionaux, en particulier l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, dans l’optique de contribuer à une sortie de crise durable au Yémen.
