À l’issue d’une réunion informelle des dirigeants européens en Angola, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a insisté lundi sur le respect absolu de la souveraineté ukrainienne, alors que circulent des propositions internationales visant à relancer les efforts de paix. « Seule l’Ukraine, en tant que pays souverain, peut prendre des décisions concernant ses forces armées », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés du président du Conseil européen, Antonio Costa, en appelant à ne jamais perdre de vue que « le territoire et la souveraineté de l’Ukraine doivent être respectés ».
Les discussions entre dirigeants européens ont porté notamment sur la récente proposition de paix américaine, débattue dimanche à Genève entre de hauts responsables des États-Unis, de l’Ukraine et de plusieurs pays européens. Cette proposition en 28 points exigerait d’importantes concessions de Kiev, dont l’abandon de sa candidature à l’OTAN, une réduction de ses forces armées et la cession de territoires supplémentaires à la Russie — des conditions jugées extrêmement sensibles dans le contexte de la guerre en cours.
Ursula von der Leyen a toutefois souligné l’existence d’une « base solide » pour avancer dans les dialogues internationaux, tout en appelant à maintenir une « unité sans faille » au sein de l’Union européenne. « Les intérêts de l’Ukraine doivent rester au centre de nos efforts ; il en va de la sécurité de tout notre continent », a-t-elle rappelé, annonçant la poursuite des discussions ce mardi avec les partenaires de la Coalition des volontaires.
Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a de son côté insisté sur la nécessité d’impliquer pleinement l’Union dans toute décision concernant l’élargissement des sanctions ou le gel des avoirs russes. Qualifiant les échanges de « positifs », il s’est dit prêt à soutenir le processus en coordination étroite avec Kiev, Washington et l’OTAN.
La rencontre de Genève, dirigée côté américain par le secrétaire d’État Marco Rubio et l’envoyé spécial Steve Witkoff, et côté ukrainien par Andriy Yermak, marque une nouvelle tentative de relancer un cadre de négociation, alors que la guerre entre dans une phase particulièrement tendue. Si aucune décision n’a encore émergé, les positions européennes mettent clairement l’accent sur la souveraineté ukrainienne comme ligne rouge incontournable.
