Lors d’un entretien télévisé le 24 février avec le journaliste Pavel Zaroubine, Vladimir Poutine a réaffirmé que les Européens, ainsi que d’autres pays, ont « le droit et la possibilité de participer » aux discussions sur le conflit en Ukraine. Cette déclaration intervient alors que Bruxelles et plusieurs capitales anglo-saxonnes ont annoncé de nouvelles sanctions contre Moscou.
Depuis la reprise des contacts entre Washington et Moscou, suivie d’une rencontre entre délégations russes et américaines à Riyad, les chancelleries européennes redoutent d’être marginalisées dans d’éventuelles négociations de paix. Le président russe a cependant averti que « personne ne peut rien exiger de la Russie », rappelant que ce sont les Européens eux-mêmes qui ont coupé le dialogue en cherchant à « infliger une défaite » à son pays.
La Russie prête à coopérer sur les terres rares
Vladimir Poutine a également abordé l’exploitation des terres rares, sujet clé dans la reconstruction économique post-conflit. Tout en soulignant que l’accord proposé par l’administration Trump à Kiev « ne concerne pas » Moscou, il a exprimé la volonté de la Russie de collaborer avec les États-Unis si ces derniers manifestaient un « intérêt » pour un partenariat dans ce domaine stratégique.
Zelensky en difficulté face à son opposition
Quant à l’avenir politique de l’Ukraine, Poutine a jugé que Volodymyr Zelensky n’avait « absolument aucune chance » de remporter une élection présidentielle. Selon lui, la popularité du président ukrainien est deux fois inférieure à celle de son ancien commandant en chef, Valeri Zaloujny, aujourd’hui ambassadeur à Londres.
Le président russe estime que Zelensky est devenu une « figure toxique » pour l’armée ukrainienne, l’accusant de donner des ordres motivés par des intérêts politiques plutôt que militaires, ce qui aurait entraîné des « pertes injustifiables » pour Kiev. Cette défiance s’étendrait à l’ensemble de la société, comme l’illustre l’échec du vote à la Rada visant à prolonger son mandat.Alors que le conflit en Ukraine se poursuit, ces déclarations confirment l’importance des rapports de force diplomatiques et les incertitudes autour d’un futur règlement du conflit.