Dans un contexte déjà marqué par l’instabilité et les tensions régionales, une nouvelle crise diplomatique semble se profiler entre le Tchad et le Soudan. L’ancien Premier ministre et sénateur tchadien, Pahimi Padacké Albert, a pris la parole pour dénoncer fermement les récentes déclarations du haut commandement de l’armée soudanaise, qui a ouvertement menacé les infrastructures aéroportuaires tchadiennes.
Dans une déclaration forte, Pahimi Padacké Albert qualifie ces propos d’une « gravité exceptionnelle », les assimilant à « une déclaration de guerre à peine voilée ». Face à cette escalade, il appelle les forces vives du pays – politiques, sociales et citoyennes – à faire bloc contre cette menace extérieure.
Un appel à l’unité nationale face au péril extérieur
La sortie de l’ancien chef du gouvernement souligne un point clé : au-delà des divergences internes qui secouent régulièrement le Tchad, l’intégrité territoriale et la souveraineté du pays doivent primer sur les divisions. « L’histoire de notre Nation a toujours montré que […] nous avons su nous rassembler chaque fois que l’essentiel était en jeu », rappelle-t-il.
Cet appel à la cohésion nationale intervient dans un contexte où le Tchad, déjà fragilisé par des tensions politiques internes, pourrait se retrouver exposé à des pressions militaires extérieures. La déclaration de Pahimi Padacké Albert se veut ainsi un rappel de la nécessité d’unité nationale, malgré les clivages politiques et sociaux.
Une crise diplomatique aux conséquences imprévisibles
L’origine de cette montée en tension entre N’Djamena et Khartoum reste floue, mais elle s’inscrit dans un climat régional déjà marqué par des conflits armés et des jeux d’influence. La situation au Soudan, déchiré par la guerre entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR), pourrait être un facteur aggravant.
Si la menace d’une attaque directe contre des infrastructures tchadiennes venait à se concrétiser, le risque d’un embrasement régional ne serait pas à écarter. Pahimi Padacké Albert, tout en prônant une réponse ferme, insiste néanmoins sur l’importance du dialogue pour garantir une stabilité durable dans la sous-région.
« Notre peuple mérite la paix, notre peuple reste digne. Uni, le Tchad est fort de ses enfants ! », conclut-il.
Quel avenir pour les relations tchadiennes-soudanaises ?
Cette déclaration intervient alors que les tensions entre le Tchad et le Soudan ne cessent de croître. La diplomatie tchadienne saura-t-elle désamorcer cette crise naissante ? Le pouvoir en place adoptera-t-il une posture similaire à celle prônée par Pahimi Padacké Albert ?
Alors que les regards sont tournés vers les capitales des deux pays, une chose est sûre : en ces temps troublés, les « silences ne sauraient durer », comme le souligne le sénateur tchadien.