L’Algérie a exprimé son profond désaccord suite à la réaffirmation, par le Département d’État américain, de son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc dans le cadre de sa souveraineté sur le Sahara Occidental. Dans un communiqué publié ce mercredi par le ministère des Affaires étrangères, Alger juge cette prise de position comme étant en contradiction avec le droit international et les résolutions onusiennes.
« L’Algérie a pris connaissance de la réaffirmation par le Département d’État de la position des États-Unis », commence le communiqué, soulignant que Washington considère désormais le plan marocain comme « la seule solution au conflit du Sahara Occidental ».
Cette déclaration n’a pas manqué de susciter une réaction ferme du gouvernement algérien, qui « regrette » la position américaine, d’autant plus qu’elle émane d’un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Alger rappelle qu’un tel statut implique un devoir de respect envers la légalité internationale et les résolutions du Conseil de sécurité.
L’Algérie réaffirme, à cette occasion, sa position constante selon laquelle la question du Sahara Occidental s’inscrit dans un processus inachevé de décolonisation. Selon le communiqué, le territoire sahraoui est toujours considéré par les Nations Unies comme non autonome, et ses habitants jouissent d’un droit inaliénable à l’autodétermination.
Citée dans le texte officiel, la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale de l’ONU constitue, pour l’Algérie, la pierre angulaire de toute solution équitable. Cette résolution consacre le droit des peuples coloniaux à l’indépendance et interdit toute forme d’assimilation unilatérale de territoires non autonomes.
En conclusion, le ministère algérien des Affaires étrangères affirme que toute tentative de règlement du conflit en dehors du cadre onusien ne saurait être valide. Il insiste sur l’impératif de se conformer au processus encadré par l’ONU, l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et la Cour internationale de Justice.
Cette sortie diplomatique algérienne intervient dans un contexte régional tendu, où les rapports entre Alger, Rabat et les grandes puissances sont marqués par des divergences profondes sur l’avenir du Sahara Occidental.
