Tensions au Kenya : le président Ruto dénonce une tentative de déstabilisation avant 2027

Face à la montée des tensions dans le pays, le président kényan William Ruto a fermement mis en garde contre toute tentative de « renversement » du gouvernement avant les élections présidentielles prévues en 2027. Cette déclaration intervient dans un climat national marqué par de violentes manifestations, ayant fait au moins 31 morts et plus d’une centaine de blessés, selon la Commission nationale des droits humains du Kenya.

Face à la montée des tensions dans le pays, le président kényan William Ruto a fermement mis en garde contre toute tentative de « renversement » du gouvernement avant les élections présidentielles prévues en 2027. Cette déclaration intervient dans un climat national marqué par de violentes manifestations, ayant fait au moins 31 morts et plus d’une centaine de blessés, selon la Commission nationale des droits humains du Kenya.

Le chef de l’État s’exprimait lors d’un déplacement officiel à Nairobi, trois jours après les événements sanglants du lundi 7 juillet, jour de la commémoration du Saba Saba, une date symbolique de la lutte pour la démocratie au Kenya. Célébrée chaque année en mémoire du soulèvement populaire du 7 juillet 1990, cette journée a été cette fois marquée par une mobilisation inédite de la jeunesse et de la société civile.

« Ils veulent semer le chaos, brûler des biens, provoquer le désastre pour tenter de faire tomber le gouvernement avant 2027 », a dénoncé le président Ruto, en allusion aux groupes derrière les manifestations. Pour lui, ces actes relèveraient moins d’une contestation légitime que d’un complot prémédité contre l’ordre constitutionnel.

Sur le terrain, les protestations se sont rapidement muées en mouvement de colère généralisée, dénonçant la corruption endémique, la brutalité policière et les disparitions forcées de militants. Des affrontements violents ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants dans plusieurs grandes villes du pays. Le bilan humain, lourd, suscite une onde de choc au sein de l’opinion nationale et internationale.

Les autorités sont désormais appelées à faire preuve de retenue et de transparence, alors que des organisations de défense des droits humains réclament l’ouverture d’enquêtes indépendantes et la libération immédiate des personnes détenues arbitrairement.

Dans ce contexte tendu, le pouvoir kényan se trouve confronté à un double défi : restaurer la confiance des citoyens dans les institutions démocratiques tout en garantissant la sécurité et la stabilité du pays. À deux ans de l’élection présidentielle, les prochains mois seront décisifs pour l’avenir politique du Kenya.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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