Face aux plaintes récurrentes des abonnés concernant la mauvaise qualité des réseaux mobiles, l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) vient de passer à l’action. L’institution a officiellement lancé, cette semaine, son 15ᵉ audit national de la Qualité de Service (QoS), une initiative qui s’annonce décisive pour l’avenir des télécommunications au Tchad.
Depuis plusieurs mois, les consommateurs dénoncent appels interrompus, connexions internet lentes et coupures incessantes. Malgré les rappels à l’ordre et les promesses d’amélioration, les opérateurs peinent à satisfaire leurs clients. Pour l’ARCEP, cet audit constitue donc bien plus qu’une opération technique : c’est un signal fort adressé aux fournisseurs de services, rappelant que leurs engagements contractuels sont obligatoires.
Mené avec l’appui d’un cabinet international indépendant, l’audit couvrira les 23 chefs-lieux de province ainsi que plusieurs localités situées le long des grands axes routiers. Ses objectifs sont clairs : vérifier le respect des cahiers de charges par les opérateurs, mesurer l’application des recommandations issues des audits précédents et évaluer l’évolution réelle de la qualité des services mobiles.
Selon l’ARCEP, les résultats, attendus à l’issue des travaux prévus jusqu’en octobre 2025, orienteront des décisions « fermes et contraignantes » dans l’intérêt exclusif des consommateurs. « Les millions d’usagers tchadiens méritent un réseau fiable et digne », insiste le régulateur.
Pour rappel, le dernier audit national de la qualité des réseaux mobiles remonte à 2023.
