La salle multimédia de la Bibliothèque nationale a servi de cadre ce 25 avril 2035 au lancement de l’atelier d’assistance technique et de consultation multipartite pour l’élaboration du code du cinéma au Tchad. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet de mise en place d’un code du cinéma. C’est le Secrétaire général du ministère du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat, Abdoulaye Souleymane Babale, qui a ouvert les travaux.
Le Tchad franchit une étape décisive vers la structuration de son secteur cinématographique. L’atelier lancé à N’Djamena vise à poser les jalons d’un cadre juridique et réglementaire dédié au 7e art national. Pour les autorités et les experts présents, cette initiative, soutenue par l’UNESCO, répond à une nécessité urgente : celle de doter le cinéma tchadien d’outils adaptés à son développement et à sa reconnaissance.
Lors de la séance d’ouverture, l’expert national Issa Serge a salué une démarche « pertinente et ambitieuse », affirmant qu’elle posera les bases solides d’un secteur mieux organisé et plus dynamique. Un avis partagé par Charles Vallerand, expert international mandaté par l’UNESCO, qui a tenu à rendre hommage aux professionnels tchadiens du cinéma. Il a salué leur bravoure et leur résilience, dans un contexte où le manque de reconnaissance institutionnelle freine encore l’essor du secteur.
Présent également à l’atelier, le réalisateur Allamine Kader a salué cette avancée comme un « pas décisif vers la professionnalisation du métier ». Pour lui, la mise en place du code représente bien plus qu’un simple cadre légal : c’est le début d’un changement structurel qui pourrait transformer durablement le paysage audiovisuel tchadien.
Au-delà de l’encadrement juridique, ce projet ouvre la voie à une meilleure visibilité des œuvres locales, à une régulation équitable du métier et à une reconnaissance internationale accrue des talents tchadiens. Un tournant historique est ainsi amorcé pour le cinéma tchadien, longtemps en quête d’un souffle nouveau.
