Ce mardi 3 juin 2025, les projecteurs étaient braqués sur le Palais de la Démocratie, où une réunion stratégique s’est tenue entre les membres de la Commission Communication, Télécommunication et Économie Numérique de l’Assemblée nationale et le directeur général de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP), Haliki Choua Mahamat. Loin d’une simple rencontre protocolaire, cette séance présidée par l’honorable Abdoulaye Ngardiguina a permis d’ouvrir le débat sur l’état actuel du secteur et les pistes de réforme envisagées.
Pendant plus de deux heures d’échanges soutenus, les députés ont mis en lumière les insuffisances persistantes dans la qualité des services de télécommunications au Tchad. Le président de la commission a interpellé l’ARCEP sur sa gouvernance, les rapports avec les opérateurs, et les attentes d’un public de plus en plus exigeant. En réponse, Haliki Choua Mahamat a exposé les causes profondes des dysfonctionnements : coupures d’électricité chroniques, mauvais état des infrastructures routières, et contraintes logistiques dues au double enclavement du pays.
Autre point préoccupant : l’inefficacité du marché dominé par les opérateurs Airtel, Moov et Salam, dont la coopération plus que la concurrence nuit à l’amélioration des services. Le régulateur a plaidé pour une refonte du cadre opérationnel et annoncé une initiative prometteuse : le recours systématique à l’énergie solaire pour alimenter les nouveaux pylônes de télécommunication, une alternative durable face aux faiblesses du réseau électrique national.
À l’issue de cette rencontre qualifiée de fructueuse, les parlementaires ont salué la transparence des échanges et se sont dits prêts à accompagner les réformes à venir. Une étape décisive pour un secteur jugé stratégique dans la transformation numérique du Tchad.
