Le Ministre de l’Élevage et de la Production Animale, Pr Abderahim Awat Atteib, a officiellement lancé ce vendredi à Fada les travaux du deuxième atelier zonal de relecture du projet de Code Pastoral. Un événement stratégique qui vise à repenser en profondeur le cadre légal régissant les activités pastorales au Tchad, dans un contexte de mutations climatiques, de pressions démographiques croissantes et de tensions foncières.
Organisé avec le soutien du Programme de Renforcement de l’Élevage Pastoral (PREPAS) et de la FAO, l’atelier réunit pendant deux jours des participants venus des provinces du Borkou, de l’Ennedi Est, de l’Ennedi Ouest, du Tibesti et de Wadi-Fira.Dans son allocution, le ministre a insisté sur la portée multidimensionnelle de cette relecture : « Il ne s’agit pas simplement d’un toilettage juridique, mais d’un acte fort pour la paix, la cohésion sociale et le développement rural inclusif. » Il a encouragé les participants à exprimer librement les préoccupations de leurs communautés afin que le futur code reflète fidèlement les réalités du terrain et serve de levier pour une gouvernance pastorale durable.
Le Secrétaire Général Adjoint du Ministère et président du comité d’organisation, M. Abdel-Latif Awad Fizzani, a exprimé le souhait de voir émerger un texte enraciné dans les pratiques locales, porteur d’avenir pour les pasteurs et les acteurs de la filière bétail.Pour sa part, le représentant des organisations professionnelles de pasteurs, M. Ahmat Adoum Aboulfathi, a salué la synergie entre acteurs publics et privés, appelant à un code qui prenne en compte les enjeux d’accès équitable aux ressources et de mobilité pastorale.
Le Secrétaire Général de la province de l’Ennedi Est, M. Abel Nangassala Djako, a souligné quant à lui l’importance du futur code pour la gestion concertée des espaces pastoraux et agropastoraux, et pour la prévention des conflits entre usagers.
À l’heure où le pastoralisme constitue un pilier de l’économie nationale et un enjeu de stabilité, cette relecture du Code Pastoral ouvre une fenêtre d’espoir pour des millions de pasteurs tchadiens, souvent confrontés à l’insécurité juridique et aux conflits d’usage des terres.
Les résultats des travaux de Fada viendront enrichir les consultations nationales en cours pour aboutir à un texte législatif plus juste, inclusif et résolument tourné vers la durabilité.