L’école du Centre A de Moïssala a vibré ce samedi au rythme de la mobilisation sociale en faveur de la lutte contre le paludisme. L’initiative, qui a rassemblé autorités administratives, sanitaires, coutumières et religieuses, avait pour objectif de sensibiliser la population à l’importance de la chimio-prévention saisonnière (CPS), du vaccin R21 récemment introduit, ainsi que du Financement Basé sur la Performance (FBP).
La cérémonie d’ouverture, présidée par le sous-préfet de Moïssala, Kamingar Jean Robndoh, a connu la présence du secrétaire général de la mairie, Dr Loubasra, du chef de canton, Nassarinan Tatola, du médecin-chef de district, ainsi que des chefs de villages, de ferrick et de quartiers. Des sages, leaders religieux et responsables des trois centres de santé urbains, conduits par Tardounan Allatan Joël, étaient également mobilisés.
Le paludisme, un fléau persistant
Au Tchad, le paludisme demeure l’une des principales causes de décès, surtout chez les enfants de moins de cinq ans. Dans la commune de Moïssala, les pics d’infections coïncident chaque année avec la saison des pluies. La CPS et l’introduction du vaccin R21 sont perçues comme des armes essentielles pour inverser la tendance, tandis que le FBP vise à améliorer l’efficacité et l’accessibilité des services de santé.
Sensibiliser et impliquer la communauté
L’événement a permis d’informer les habitants des trois zones sanitaires de Moïssala – Est, Nord et Sud – sur les bienfaits de la prévention et de la vaccination. Les échanges ont donné lieu à de nombreuses questions, auxquelles les responsables de santé ont apporté des réponses précises.
« La lutte contre le paludisme ne peut réussir sans l’implication active des communautés », a rappelé le médecin-chef du district, appelant les familles à adhérer aux campagnes de prévention.
Une dynamique collective
Au-delà de la sensibilisation, cette journée a mis en lumière la volonté des différents acteurs de renforcer leur collaboration. L’engagement affiché des leaders traditionnels et religieux est perçu comme un levier déterminant pour accroître la résilience des populations face à ce fléau.
En s’appuyant sur la prévention, la vaccination et une meilleure gestion des services de santé, Moïssala espère marquer un tournant décisif dans la lutte contre le paludisme, qui reste l’un des défis majeurs de santé publique au Tchad.
