Une épidémie de choléra s’est déclarée dans la province du Ouaddaï, au Tchad. En réponse, le gouvernement a envoyé une délégation ministérielle à Abéché, chef-lieu de la province, le mardi 29 juillet 2025. L’objectif est d’évaluer la situation sanitaire sur le terrain et de coordonner la réponse d’urgence.
La délégation est conduite par le ministre de la Santé publique, Dr Abdelmadjid Abderahim. Elle comprend également le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Passalé Kanabé Marcelin, et la ministre de l’Action sociale, Zara Mahamat Issa. Ensemble, ils se sont rendus au camp de réfugiés de Dougui, situé à 110 kilomètres au sud-est d’Abéché. C’est dans ce camp que plusieurs cas de choléra ont été enregistrés depuis le 24 juillet dernier.
À Abéché, une rencontre d’évaluation s’est tenue le 30 juillet entre la délégation et les partenaires techniques et humanitaires. Le ministre de la Santé publique a déclaré que des mesures sanitaires sont en cours de renforcement pour contenir l’épidémie. Il a précisé que tout est mis en œuvre pour empêcher la propagation du choléra vers d’autres provinces.
Pour sa part, le ministre de l’Eau et de l’Énergie a mis en avant la nécessité d’un accès sécurisé à l’eau potable. Il a annoncé plusieurs actions en cours pour améliorer l’approvisionnement en eau dans les zones affectées. Il s’agit notamment de la connexion de huit forages à deux châteaux d’eau, de la construction de trois nouveaux forages de 30 mètres cubes chacun en collaboration avec l’organisation World Vision, ainsi que du suivi de la qualité de l’eau dans les zones touchées. Il a également salué la réaction rapide des partenaires techniques et financiers qui ont fourni cent kits WASH pour améliorer l’hygiène.
La ministre de l’Action sociale a insisté sur l’importance de l’accompagnement des populations affectées. Elle a encouragé les communautés locales à suivre les recommandations sanitaires et à signaler tout cas suspect.
Le gouvernement appelle la population à rester vigilante, à respecter les consignes d’hygiène et à collaborer avec les autorités sanitaires. Le choléra est une maladie grave, mais des actions rapides et coordonnées peuvent permettre d’éviter une catastrophe sanitaire dans la province du Ouaddaï et au-delà.
