Un drame d’une rare violence a secoué la quiétude matinale des berges du fleuve Chari. Barka, un jeune homme de 22 ans, connu dans son quartier pour son activité de démarcheur de sable avec un pousse-pousse, a été mortellement poignardé alors qu’il tentait simplement de cueillir quelques mangues.
Selon les témoignages recueillis, Barka s’était arrêté au bord du fleuve, exténué et affamé après ses premières rotations de la journée. Apercevant un manguier, il aurait tenté de faire tomber quelques fruits à l’aide de pierres. Ce geste, anodin en apparence, a rapidement dégénéré : deux jeunes inconnus l’auraient interpellé et, malgré leurs remontrances, Barka aurait poursuivi son action. L’un d’eux l’a alors violemment poignardé au bas-ventre.
La scène s’est déroulée en quelques instants. Le jeune homme s’est effondré, succombant rapidement à sa blessure, sous les yeux impuissants de plusieurs témoins. Alerté, son père adoptif n’a pu que constater le drame. « En arrivant, j’ai trouvé son corps sans vie… C’est une douleur indescriptible », a-t-il déclaré, effondré.
Présent sur les lieux, le conseiller municipal Sidote Beteloum a condamné fermement cet acte brutal : « Ce n’est pas un cas isolé. De tels actes deviennent malheureusement fréquents dans notre ville. J’en appelle à la vigilance de tous et à la coopération avec les forces de l’ordre. »
Les forces de sécurité, rapidement mobilisées, ont pu appréhender les deux présumés auteurs. Ils sont actuellement en garde à vue, en attendant leur présentation devant la justice.
Ce drame relance les inquiétudes sur la montée de l’insécurité à Sarh. De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer le renforcement des dispositifs de sécurité et une intensification des campagnes de sensibilisation à la non-violence et au vivre-ensemble. La population du Moyen-Chari, profondément bouleversée, appelle à une réponse ferme face à une criminalité de plus en plus présente.
