Tchad : Trente ans de scène pour Mandargué, figure emblématique du cinéma tchadien

La Bibliothèque nationale a vibré ce mercredi 24 juillet 2025 au rythme des hommages et des ovations : Issakha Digadimbaye, plus connu sous le nom de Mandargué Hana Tchad l’Officiel, a officiellement lancé les festivités marquant ses 30 ans de carrière dans le cinéma. Un événement symbolique pour celui que beaucoup considèrent comme un pilier de la culture tchadienne contemporaine.

Dans une ambiance chaleureuse et empreinte d’émotion, artistes, responsables culturels et personnalités politiques se sont retrouvés pour célébrer ce parcours hors du commun. Pendant trois décennies, Mandargué a porté à l’écran les récits du quotidien, les luttes sociales et les espoirs d’un peuple en quête de reconnaissance culturelle.

Parmi les figures présentes, Khayar Oumar Deffallah, ancien ministre, a tenu à saluer « le parcours d’un homme qui a su donner un visage et une voix à la culture tchadienne, au-delà des frontières ». À ses côtés, Mahamat Digadimbaye, coordinateur national de la CASCIDHO, Allamine Kader, représentant des artistes à la HAMA, ainsi que Youssouf Djaoro, directeur de l’espace Talino Manu, ont tous rendu hommage à la trajectoire de cet acteur-réalisateur considéré comme un repère pour plusieurs générations.

L’un des moments forts de la cérémonie a été la remise d’une attestation de reconnaissance par Asma Gassi, présidente de l’association des Lamy-Fortains. Elle a mis en avant « l’engagement indéfectible de Mandargué pour la paix, la tolérance et le vivre-ensemble », soulignant un cinéma ancré dans les réalités locales, traversé par l’humanité des personnages et la force des récits.

Ce jubilé ne se limite pas à une simple commémoration : il ouvre une série d’activités culturelles et de réflexions sur le rôle du cinéma dans la construction sociale. Ainsi, une conférence-débat est prévue ce vendredi 25 juillet autour du thème « Culture et paix », avec la participation d’intellectuels, d’artistes et de militants culturels. La journée se poursuivra à 15 heures par un match de gala au mini stade de Festa Africa, opposant artistes et créateurs de contenu, dans une ambiance de fraternité.

Avec cette célébration, c’est tout un pan de la mémoire cinématographique tchadienne qui est mis en lumière. Mandargué, lui, reste fidèle à son engagement : « Le cinéma est un miroir. S’il ne reflète pas notre vérité, alors il ne nous appartient pas. » Une phrase à l’image de l’homme, de son parcours, et de son œuvre.

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