Tchad| Quand les armes dictent la succession : l’interpellation de Max Kemkoye

Dans une réflexion percutante, l’opposant tchadien Max Kemkoye s’interroge sur ce qu’il appelle la « malédiction du pouvoir perdu par les armes ». De François Tombalbaye à Idriss Déby Itno, en passant par Félix Malloum, Goukouni weddeï et Hissein Habré, l’histoire politique du Tchad semble, en effet, rythmée par les coups de feu plutôt que par les urnes. Pour le président du Parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP), cette répétition tragique traduit une crise structurelle de la culture politique nationale, où le consensus républicain est constamment supplanté par la logique de la force.

Kemkoye met en garde contre une continuité de cette spirale, surtout dans un contexte où la nouvelle Constitution fait de l’élection présidentielle une possibilité et non une obligation, ouvrant, selon lui, une brèche dangereuse pour la démocratie. « Il faut tirer les leçons de l’histoire pour que les armes cessent d’être un bulletin de vote », plaide-t-il. L’opposant appelle à une refondation du pacte républicain, fondée sur la confiance dans les institutions, la justice électorale et la transparence politique, afin que le pouvoir change désormais par les idées et non par les fusils.

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