Une cérémonie officielle a marqué, ce samedi, la fin de la formation de 17 nouveaux écogardes au Parc national de Sena Oura, situé dans la province du Mayo-Kebbi Ouest. Après 45 jours de formation intensive, ces jeunes recrues ont reçu leurs certificats, prêtes à prendre part à la lutte contre le braconnage et à assurer la préservation de l’un des derniers bastions de biodiversité du Tchad.
Organisée au cœur même du parc, la cérémonie a réuni les autorités administratives, des représentants du ministère de l’Environnement, des partenaires techniques ainsi que des communautés riveraines. Elle consacre non seulement la montée en puissance des efforts de conservation dans cette aire protégée transfrontalière, mais symbolise également l’engagement du pays dans la lutte contre les menaces qui pèsent sur la faune et la flore.
« Ces écogardes sont désormais les sentinelles du parc. Ils ont été formés aux techniques de patrouille, à la gestion des conflits homme-faune et aux procédures de lutte antibraconnage. Leur rôle est crucial dans le maintien de l’équilibre écologique et la sécurité des espèces menacées », a déclaré un responsable du service de conservation.
Le Parc national de Sena Oura, classé site Ramsar et partie intégrante du complexe transfrontalier Sena Oura-Bouba Ndjida (Tchad-Cameroun), abrite une riche biodiversité incluant éléphants, antilopes, buffles et de nombreuses espèces d’oiseaux. Cependant, il reste sous la menace constante du braconnage, de la déforestation et des activités humaines non contrôlées.
Pour les autorités locales, cette promotion d’écogardes marque une étape décisive dans la stratégie de renforcement de la surveillance et de l’implication communautaire. Le préfet de Pala, présent à la cérémonie, a exhorté les nouveaux agents à faire preuve de discipline, d’abnégation et de professionnalisme dans l’exercice de leur mission.
À travers cette initiative, le gouvernement et ses partenaires veulent non seulement freiner les activités illégales mais aussi promouvoir un modèle de conservation participative, en impliquant les communautés locales dans la gestion durable des ressources naturelles.