Le sénateur Pahimi Padacké Albert s’est vivement insurgé contre ce qu’il qualifie de « silence assourdissant » du gouvernement tchadien face à la montée des violences dans plusieurs régions du pays. Dans une déclaration rendue publique ce week-end, l’ancien Premier ministre a pointé du doigt la situation dramatique de Laoukassi, dans le périmètre de Mandakao (province du Logone Occidental), où des affrontements récents ont fait des morts, provoqué la perte de bétails, la destruction de maisons et le déplacement de nombreuses familles.
Selon Pahimi, cette tragédie met en lumière « l’indigence de la pratique gouvernementale de réconciliation », dont les moyens financiers alloués, parfois considérables, « n’arrivent pas toujours aux destinataires ». Il appelle à un audit des fonds débloqués à N’Djamena et Moundou pour évaluer leur réelle utilisation sur le terrain, dénonçant un « affairisme derrière une mise en scène de paix ».
Le sénateur a également évoqué le meurtre non élucidé du jeune Mahamat Zen Adoum à N’Djamena, symbole selon lui d’une impunité inquiétante. Pahimi Padacké Albert demande des explications claires et des mesures urgentes pour enrayer la spirale de violence et restaurer la confiance entre les citoyens et l’État.