Un vent d’espoir souffle sur le village d’Amchalob, situé à environ 70 km au sud-est d’Abéché, dans le canton Wadi Hamra 2. Ce dimanche 11 mai 2025, la communauté a célébré l’inauguration officielle d’un nouveau centre de santé, fruit d’une initiative entièrement portée par les fils et filles de la localité.
Présidée par le représentant du sous-préfet de Chokoyan, Djinbo Pascal, la cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs autorités administratives, religieuses et traditionnelles, ainsi que d’une foule venue marquer cet événement inédit dans la région.

Construit sur une superficie de 288 m², ce centre de santé moderne comprend une salle d’accouchement, une salle de consultation générale et une pharmacie. Son coût global s’élève à 29 millions de francs CFA, intégralement financés par la diaspora et les ressortissants du village. Une mobilisation citoyenne qui suscite l’admiration et le respect dans toute la région.
Dans son mot de bienvenue, Mahamat Ahmat Mahamat, président du comité d’organisation, a exprimé une vive reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à ce projet, qu’ils soient proches ou éloignés. « Ce centre est le symbole de notre unité et de notre engagement envers le développement local », a-t-il déclaré.

Plusieurs personnalités, notamment le représentant du sultan du Dar Ouaddaï, celui du chef de canton et du Conseil supérieur des affaires islamiques, ont salué l’initiative et encouragé les jeunes à poursuivre sur la voie de la solidarité et de la bienfaisance.
Le médecin-chef du district sanitaire de Chokoyan, Dr Abdallah Mht Abdallah, a, de son côté, félicité les jeunes pour cette contribution majeure à la santé communautaire. « Ce centre permettra d’alléger considérablement les souffrances sanitaires des habitants d’Amchalob et des villages environnants », a-t-il affirmé.
Pour clore la cérémonie, une visite guidée a été organisée dans les différentes salles du centre, marquant ainsi le début officiel de ses activités au service des populations locales.
Cette réalisation démontre que, face à la carence des infrastructures de base, les communautés rurales peuvent être les actrices principales de leur propre développement.
