La Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) s’apprête à organiser, du 25 au 27 septembre 2025 dans la capitale tchadienne, un colloque international sur le thème : « Les mécanismes de lutte contre les discours de haine : état des lieux et perspectives ». L’annonce a été faite ce lundi par sa présidente, Mme Halimé Assadya Ali, également vice-présidente en exercice du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC).
L’événement, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action biennal 2024-2026 du RIARC, coïncide avec la célébration du 30ᵉ anniversaire de la HAMA.
Dans son allocution, Mme Assadya Ali a rappelé que le choix de ce thème n’était pas anodin. Les discours de haine, a-t-elle souligné, ont largement contribué aux crises successives qu’a connues le Tchad, depuis la guerre civile de 1979 jusqu’aux conflits intercommunautaires et post-électoraux récents. Ces phénomènes ont fragilisé la cohésion sociale, provoqué des fractures profondes et nourri la stigmatisation au sein des communautés.
« Malheureusement, les médias et les réseaux sociaux sont devenus des vecteurs privilégiés de ces dérives verbales », a déclaré la présidente de la HAMA, insistant sur l’urgence d’une réponse collective et coordonnée.
Le colloque de N’Djaména réunira des instances de régulation africaines, des experts et des acteurs des médias. Il offrira une plateforme d’échanges et de réflexion sur les stratégies concrètes à adopter pour endiguer la prolifération des discours de haine, un phénomène qui menace le vivre-ensemble et la stabilité des États africains.
Pour Mme Halimé Assadya Ali, cette rencontre est avant tout une invitation au dialogue et à la coopération : « Le colloque de N’Djaména est pour nous, régulateurs africains, une occasion de partager nos expériences et d’identifier ensemble les meilleures pistes pour renforcer la lutte contre les discours de haine dans nos pays ».