La Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) du Tchad hausse le ton. Dans un communiqué officiel rendu public le 12 mai 2025, l’institution de régulation médiatique a rappelé à l’ordre treize radios privées autorisées mais toujours non opérationnelles, parfois depuis plus d’un an. La HAMA met en demeure les promoteurs concernés de procéder à la mise en service de leurs stations dans un délai de deux mois, faute de quoi leurs autorisations seront tout simplement retirées.
Parmi les radios concernées figurent aussi bien des radios associatives que confessionnelles ou communautaires. À N’Djaména, trois radios sont directement visées : FM Alwatan, FM Adventiste et Jeune du Sahel. À l’intérieur du pays, des radios situées à Sarh, Goré, Peni, Kélo ou encore Kouba Olanga sont également pointées du doigt.
Selon le communiqué, cette mesure s’appuie sur plusieurs décisions antérieures de la HAMA, notamment les références 008/HAMA/SG/2023 et 009/HAMA/SG/2023, qui fixent à douze mois le délai de mise en service d’une station à compter de la signature de son autorisation. « Passé ce délai, la HAMA procédera à leur retrait », peut-on lire dans le document signé par le Secrétaire général de l’institution, Félicien Alladoum Raodjingar.
Outre ce rappel à l’ordre, la HAMA appelle également deux autres radios autorisées La Vie Nouvelle de Gagal et Matchiwala de Baktchoro à se conformer aux exigences réglementaires en vigueur, après un constat d’inactivité depuis 2022.
Cette sortie de la HAMA, qualifiée de « large diffusion », traduit une volonté de réorganisation du paysage radiophonique national. Elle vise à assainir le secteur en écartant les opérateurs non actifs, tout en encourageant une meilleure gouvernance des médias. Une démarche saluée par certains acteurs du secteur, même si d’autres dénoncent le manque de soutien logistique et financier aux promoteurs pour rendre leurs radios effectivement opérationnelles.
