Tchad: Max Kemkoye dénonce une « souveraineté à géométrie variable » du pouvoir tchadien

Dans une sortie très commentée, l’homme politique et opposant tchadien Max Kemkoye a critiqué ce qu’il qualifie de « souveraineté à géométrie variable » du pouvoir en place. Selon lui, les autorités tchadiennes invoquent la souveraineté nationale lorsqu’il s’agit de droits de l’homme, de démocratie ou de justice, mais adoptent une tout autre posture dès qu’il est question de financement et d’aide extérieure.

Dans une sortie très commentée, l’homme politique et opposant tchadien Max Kemkoye a critiqué ce qu’il qualifie de « souveraineté à géométrie variable » du pouvoir en place. Selon lui, les autorités tchadiennes invoquent la souveraineté nationale lorsqu’il s’agit de droits de l’homme, de démocratie ou de justice, mais adoptent une tout autre posture dès qu’il est question de financement et d’aide extérieure.

Pour Max Kemkoye, cette contradiction met en lumière une dépendance structurelle du Tchad vis-à-vis des institutions financières internationales telles que le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD) ou encore certains partenaires bilatéraux comme l’Union européenne et les Émirats arabes unis. Le pays sollicite régulièrement ces acteurs pour financer des projets liés à l’éducation, la santé, l’énergie, les routes ou encore la résilience face aux changements climatiques.

L’opposant estime que cette situation traduit « l’incapacité du pouvoir à investir dans les projets structurants sans apports extérieurs », alors même que le Tchad dispose de ressources naturelles considérables : pétrole, or, gaz, ciment, antimoine ou encore les recettes issues des douanes et impôts. Selon lui, les revenus issus de ces secteurs profiteraient davantage à une minorité proche du pouvoir qu’à la population, entre dépenses de prestige et enrichissement personnel.

Cette analyse s’inscrit dans un contexte où le débat sur la gouvernance économique et la gestion des ressources publiques reste au cœur des préoccupations nationales. Pour Max Kemkoye, la souveraineté véritable ne saurait se limiter à un discours politique : elle doit se traduire par une indépendance financière effective et une utilisation transparente des richesses nationales au service du développement.

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