Malgré l’arrivée officielle de Starlink au Tchad, l’espoir d’une révolution numérique accessible à tous semble encore lointain. Si l’arrivée de la constellation satellitaire d’Elon Musk avait suscité un certain enthousiasme parmi les internautes tchadiens, la réalité sur le terrain reste amère : la majorité de la population continue de dépendre des réseaux des opérateurs de téléphonie mobile, caractérisés par une qualité de service instable et des coupures fréquentes.
La dernière coupure d’Internet, survenue ce 12 avril 2025, a une fois de plus mis en lumière les limites de l’infrastructure numérique locale. Dans un contexte où l’accès à l’information, au télétravail et aux services en ligne devient de plus en plus vital, ces interruptions récurrentes pénalisent aussi bien les professionnels que les étudiants.
L’une des principales raisons de cette dépendance continue aux opérateurs traditionnels reste le coût élevé des équipements Starlink. Le prix du kit d’installation, jugé prohibitif par une grande partie de la population, constitue un frein majeur à l’adoption de cette technologie pourtant prometteuse. « Starlink est là, oui, mais à quel prix ? Peu de foyers peuvent se permettre un tel investissement », déplore un usager rencontré à N’Djamena.
Face à cette situation, des voix s’élèvent pour appeler à des politiques d’inclusion numérique plus ambitieuses. Certains observateurs estiment qu’un soutien étatique ou des mécanismes de subvention pourraient permettre un accès plus large aux solutions comme Starlink, tout en poussant les opérateurs locaux à améliorer leurs prestations.
En attendant, la majorité des Tchadiens demeure tributaire d’un réseau fragile, rendant l’ère du haut débit universel encore très hypothétique.
