L’État-Major Général des Armées tchadiennes a annoncé, dans un communiqué officiel publié le 26 décembre 2025 à N’Djamena, qu’un camp militaire situé dans la zone de Tinè, province du Wadi Fira, a été la cible d’une attaque de drone dans la nuit du 25 décembre, aux environs de 2 heures du matin. Le bilan fait état de deux soldats tués et d’un blessé.
Selon le communiqué, cette frappe constitue une incursion à l’intérieur du territoire national et une atteinte grave à l’intégrité territoriale du Tchad. Le Chef d’État-Major Général des Armées a fermement condamné ce qu’il qualifie d’« agression injustifiée » contre une position de l’Armée nationale, dénonçant un acte d’hostilité contraire aux principes du droit international.
Les autorités militaires tchadiennes estiment que cette attaque est intentionnelle et manifestement délibérée. À ce titre, l’État-major met en garde les parties impliquées dans le conflit soudanais, les appelant au strict respect de la souveraineté du Tchad et à l’arrêt de toute action susceptible d’entraîner une escalade régionale.
Face à cette situation, les Forces Armées Nationales Tchadiennes (FANT) se réservent le droit de répondre « avec vigueur et fermeté » à toute nouvelle violation de l’espace territorial national. Le communiqué précise que toute riposte s’inscrirait dans le cadre de la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations Unies, et en utilisant tous les moyens légaux nécessaires.
Cette attaque intervient dans un contexte sécuritaire déjà fragile à la frontière orientale du Tchad, marqué par les répercussions du conflit en cours au Soudan. Elle ravive les inquiétudes quant aux risques de débordement de la crise soudanaise et renforce la vigilance des autorités tchadiennes quant à la protection de leur territoire et de leurs forces déployées sur le terrain.
