Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre l’hépatite, le programme sectoriel de lutte contre le sida, les hépatites et les infections sexuellement transmissibles (IST) a organisé, ce matin, une opération de dépistage au Camp militaire de Koundoul. Après une intervention similaire à la Direction générale de la police nationale, c’est au tour des forces armées de bénéficier de ce service de santé préventive.
L’initiative a mobilisé un grand nombre de militaires venus volontairement se faire dépister pour connaître leur statut sérologique vis-à-vis du VIH, des hépatites et de la syphilis. L’objectif est clair : prévenir, sensibiliser et réduire les risques de propagation de ces maladies au sein des troupes.
Le colonel Oumar Kelley, chef du service formation et suivi des opérations au camp de Koundoul, a salué l’action du ministère de la Santé publique et de la Prévention à travers le programme sectoriel. Il a exprimé sa gratitude pour le déploiement de l’équipe technique sur le terrain, affirmant qu’« il est bon de connaître son état de sérologie ». Pour lui, cette opération de dépistage est non seulement une action sanitaire, mais aussi un acte de responsabilité individuelle et collective.
Présent sur les lieux, le coordonnateur du programme sectoriel, Dr Djibert Ahmat Haliki, a exprimé sa satisfaction face à l’engagement des militaires. Il a souligné que cette forte mobilisation est un signe encourageant de prise de conscience. « Le dépistage régulier permet d’identifier les éventuels cas et de réduire la transmission au sein des troupes », a-t-il déclaré, tout en rappelant que les populations militaires sont souvent plus exposées aux risques en raison de la nature de leur travail, de leur mobilité et parfois de leur mode de vie.
Pour le Dr Haliki, cette action de dépistage est d’une importance capitale. Il insiste : « Connaître son statut sérologique est un pas décisif vers la prévention, le traitement et le contrôle de ces infections. » Selon lui, les militaires représentent une population clé pour les efforts de santé publique, notamment en matière de lutte contre le VIH, les hépatites et la syphilis.
Cette campagne vient renforcer la stratégie nationale de prévention et de prise en charge des infections sexuellement transmissibles, en ciblant des groupes vulnérables. Elle s’inscrit également dans une dynamique de santé publique qui mise sur la proximité, la sensibilisation et la détection précoce.
En multipliant ces initiatives dans différents corps et milieux professionnels, le programme sectoriel entend élargir l’accès au dépistage volontaire et confidentiel, tout en contribuant à briser les tabous encore liés à ces maladies.
D’autres campagnes similaires sont prévues dans les jours à venir, selon les responsables du programme, afin de toucher un maximum de populations à risque.