Le climat social s’échauffe dans le secteur de la santé. Réunis ce samedi en assemblée générale sous la présidence du Dr Moussa Kalli, les membres du Syndicat des Médecins du Tchad (SYMET) ont décidé d’adresser au gouvernement un préavis de grève nationale d’une semaine, du 20 au 26 octobre 2025, pour exiger de meilleures conditions de travail et la reconnaissance effective de leur statut particulier.
Placée sous le thème « Médecins unis pour la justice, la dignité et la reconnaissance professionnelle », avec pour slogan « Le salut du médecin : un droit, pas un privilège ! », cette rencontre a réuni des praticiens venus de toutes les provinces du pays. Ensemble, ils ont dressé un constat alarmant sur la dégradation du système sanitaire et la précarisation croissante du personnel médical.
Les revendications du SYMET sont multiples : application immédiate du statut particulier des médecins, paiement des salaires impayés et des primes en retard, sécurisation du personnel médical face aux agressions, libération des logements des médecins dans les structures hospitalières, et participation du syndicat à la politique sanitaire nationale. Autant de points que les professionnels jugent essentiels pour redonner au corps médical la place qui lui revient.
À l’issue de plus de deux heures de délibérations, le ton est monté : faute de réponse concrète du gouvernement avant la fin du préavis, les médecins menacent de déclencher une grève illimitée susceptible de paralyser les hôpitaux publics du pays. Pour le SYMET, le message est clair : « la dignité du médecin n’est pas négociable ». Un avertissement qui résonne comme un dernier appel avant une crise sanitaire majeure.




