L’Entente des Églises et Missions Évangéliques au Tchad (EEMET) est sortie de son silence pour répondre aux critiques visant sa participation aux discussions sur le projet de Code pastoral. Dans un communiqué rendu public, l’organisation affirme n’avoir reçu aucun exemplaire officiel du texte de la part du gouvernement, mais dit avoir pris part à l’atelier zonal de Sarh (1er-2 septembre) par « responsabilité », et non par compromission.
L’EEMET rejette avec fermeté les accusations d’opportunisme, soulignant que sa réputation d’intégrité ne saurait être entachée : « Nous ne sommes ni corrompus ni poltrons », écrit-elle. Pour l’organisation, son implication s’inscrit dans une démarche de prudence spirituelle et de souci de préserver la paix et la stabilité dans un contexte de tensions récurrentes entre éleveurs et agriculteurs.
Elle prévient néanmoins que toute loi risquant de fragiliser l’unité nationale devrait être écartée : « Aucune loi, si bien pensée soit-elle, ne saurait être maintenue au détriment de la paix », recommande-t-elle au gouvernement. À l’endroit des citoyens, l’EEMET appelle à la tolérance et au refus de toute instrumentalisation religieuse, tandis qu’aux fidèles protestants, elle demande de rester vigilants et engagés dans la prière.
Se présentant comme un conseiller impartial au service du bien commun, l’EEMET conclut en réaffirmant sa mission de contribuer à la cohésion nationale et au vivre-ensemble.