Le climat politique au Tchad s’est de nouveau tendu ce lundi après l’annonce par le parti d’opposition Les Transformateurs de l’entrave au déplacement de son vice-président, Dr Ndolembai Sadé Njesada. Selon un communiqué publié par la formation politique, le dirigeant a été empêché d’embarquer sur un vol de Turkish Airlines à destination d’Istanbul, et ses passeports ont été confisqués sans explication officielle.
Le parti dénonce un acte « arbitraire » et « grave », qu’il qualifie d’atteinte à la liberté de circulation garantie par la Constitution tchadienne. « Face à cette dérive autoritaire, nous alertons l’opinion nationale et internationale », peut-on lire dans la déclaration. Pour Les Transformateurs, cet incident s’inscrit dans une logique de répression systématique visant les voix dissidentes, dans un contexte où le pouvoir reste, selon eux, fermé à tout dialogue sincère.
Ce n’est pas la première fois que des figures de l’opposition tchadienne font l’objet de restrictions de déplacement ou de pressions administratives. Le parti affirme qu’il ne se laissera pas intimider et entend poursuivre ses actions politiques malgré ce qu’il considère comme une tentative de museler ses cadres.
Aucune réaction officielle des autorités n’avait été enregistrée ce soir pour expliquer les raisons de cette interdiction de voyager. Cet épisode risque néanmoins de raviver les tensions politiques à l’approche de futures échéances électorales, dans un pays où le débat démocratique reste souvent marqué par la confrontation.
