Tchad : Le Syndicat des Enseignants de N’Djamena met en garde contre une grève générale si le décret 2850 n’est pas intégré au budget 2026

La Section provinciale du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) pour la ville de N’Djamena tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié le 9 décembre 2025, l’organisation syndicale avertit le gouvernement sur les conséquences d’une non-prise en compte du décret 2850 dans le budget de l’État pour l’exercice 2026. Ce décret, relatif au Statut Particulier des Enseignants et des personnels du secteur de l’éducation nationale, doit selon elle être appliqué intégralement dès janvier prochain.

La Section provinciale du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) pour la ville de N’Djamena tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié le 9 décembre 2025, l’organisation syndicale avertit le gouvernement sur les conséquences d’une non-prise en compte du décret 2850 dans le budget de l’État pour l’exercice 2026. Ce décret, relatif au Statut Particulier des Enseignants et des personnels du secteur de l’éducation nationale, doit selon elle être appliqué intégralement dès janvier prochain.

Depuis plusieurs semaines, le SET suit de près les débats autour du projet de loi de finances et dit constater avec inquiétude l’absence d’avancées concrètes concernant l’intégration de ce texte jugé essentiel pour la stabilité du secteur éducatif. « L’avenir de l’école, la stabilité du secteur et la dignité des enseignants en dépendent », prévient le syndicat, estimant que négliger cet impératif budgétaire reviendrait à « condamner l’année scolaire 2025-2026 ».

Rejet d’une négociation confiée à une plateforme contestée

Le syndicat dénonce également la tentative de confier la négociation du protocole d’accord relatif au décret 2850 à une plateforme revendicative dont il conteste la représentativité dans le secteur éducatif. Selon la section provinciale, cette structure n’a ni mandat, ni légitimité pour discuter d’un statut réservé exclusivement aux enseignants.

Le SET met ainsi en garde le ministre de l’Éducation nationale et celui de la Fonction publique contre « toute tentative de diversion » et tout processus de négociation qui écarterait les organisations légitimes du secteur. « Le Bureau exécutif national doit assumer ses prérogatives », insiste-t-il.

Un risque de grève de plus en plus imminent

Face à « l’inertie persistante » des autorités, la section provinciale affirme être contrainte de rappeler une nouvelle fois au gouvernement le danger d’une grève générale si le décret n’est pas budgétisé. Elle souligne que la responsabilité incombe désormais entièrement aux décideurs publics.

Le communiqué précise que seules les négociations associant le SET, les autres syndicats du secteur de l’éducation et la CIST peuvent conduire à une finalisation légitime du décret d’application. Sans mesures concrètes, la grève serait « inévitable ».

Appel à la mobilisation

Le SET appelle l’ensemble des enseignants à la vigilance, à la solidarité et à la mobilisation. Pour le syndicat, l’enjeu dépasse la seule revendication salariale : il s’agit de préserver de meilleures conditions de vie et de travail, ainsi que de garantir la survie du système éducatif national.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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