Le Tchad célèbre une nouvelle avancée majeure dans la reconnaissance internationale de son patrimoine culturel. Le Guruna, tradition pastorale et artistique ancestrale pratiquée par le peuple Massa, vient d’être officiellement inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, en marge de la 20ᵉ session de l’organisation.
Une consécration historique que le président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, a accueillie avec enthousiasme et fierté.
Dans une déclaration rendue publique ce mercredi, le chef de l’État affirme : « C’est avec une grande fierté que je salue l’inscription officielle du GURUNA : la pratique des retraites pastorales socio-culturelles et artistiques autour du bétail chez les Massa, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, en marge de sa 20ᵉ session. »
Pour le président, cette reconnaissance confirme une fois de plus la richesse et la profondeur des traditions tchadiennes. Il souligne que « cette reconnaissance majeure confirme la place du Tchad comme berceau de cultures authentiques ancestrales. »
Un lien culturel qui dépasse les frontières
Le Guruna occupe une place particulière dans le patrimoine commun des peuples Massa répartis entre le Tchad et le Cameroun. Le président de la République insiste d’ailleurs sur cette dimension transfrontalière, rappelant que « le GURUNA, tradition millénaire qui unit le Tchad et le Cameroun, est la preuve vivante de l’union des peuples africains dans la diversité, au-delà des frontières géographiques. »
La pratique Guruna englobe des retraites communautaires, des chants, des danses, des rituels et des expressions artistiques qui renforcent la cohésion sociale autour du bétail, élément central de la vie pastorale massa. Par son inscription, l’UNESCO reconnaît non seulement une tradition vivante, mais aussi un symbole d’unité régionale.
Un hommage aux acteurs culturels
Le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno a également tenu à saluer les institutions nationales et internationales qui ont œuvré pour cette inscription. Il déclare :
« Je félicite le Département en charge de la Culture et tous les partenaires techniques, notamment l’UNESCO, pour leurs efforts inlassables qui ont permis cette consécration. »
Cette reconnaissance représente l’aboutissement de plusieurs années de travail, de documentation et de plaidoyer menés par les autorités culturelles tchadiennes avec le soutien d’experts et d’organisations partenaires.
Une priorité nationale : valoriser et transmettre
Pour le président Deby Itno, cette inscription doit être le point de départ d’un engagement renouvelé en faveur du patrimoine immatériel du pays. Il réaffirme que « la valorisation de notre patrimoine culturel est une priorité pour la promotion de notre identité nationale et l’affirmation de notre diversité culturelle. »
Le gouvernement tchadien entend poursuivre ses efforts pour préserver, promouvoir et transmettre les pratiques traditionnelles qui façonnent l’identité du pays. L’inscription du Guruna ouvre ainsi la voie à une meilleure visibilité internationale et à une revitalisation locale de cette tradition millénaire.
