Dans un communiqué publié ce jeudi, le Bureau exécutif du Patronat de la Presse Tchadienne (PPT) a salué la récente décision de justice ayant permis la libération du Directeur de publication du journal Le Pays, Monodji Mbaindiguim Olivier, ainsi que de plusieurs collaborateurs de médias. Cette libération, intervenue à l’issue de leur procès le 8 juillet, est qualifiée par le PPT de « triomphe du droit sur l’arbitraire ».
Pour l’organisation faîtière de la presse privée, cette décision judiciaire vient renforcer la confiance dans les institutions et envoie un signal fort en faveur du respect des principes démocratiques et des libertés fondamentales. Elle marque, selon le communiqué signé par son président Allahondoum Juda, une étape décisive dans la consolidation de la liberté de la presse au Tchad.
Cependant, le Patronat ne cache pas ses préoccupations. Il interpelle les autorités tchadiennes sur la nécessité de respecter les textes en vigueur qui encadrent l’exercice du journalisme. « Les journalistes ne doivent plus être poursuivis sur la base du code pénal lorsqu’ils agissent dans le cadre légal de leur profession », rappelle le PPT, qui appelle à une application stricte des lois régissant la presse.
Le communiqué salue également la solidarité manifestée par les professionnels des médias, les organisations de défense des droits de l’Homme, les activistes et les citoyens engagés, dont la mobilisation, selon le Patronat, a été déterminante pour obtenir la libération des confrères injustement détenus.
Cette victoire judiciaire, souligne enfin le PPT, doit servir de catalyseur pour redoubler d’efforts dans la défense de la liberté d’expression et la promotion d’un espace médiatique fondé sur la vérité, l’indépendance et le professionnalisme.
Alors que le Tchad vit une période de transition politique sensible, cette affaire relance le débat sur la place des médias dans le processus démocratique et la nécessité d’une réforme en profondeur du cadre juridique régissant la presse.