Le parti Tchad Uni hausse le ton contre le projet de modification de la Constitution actuellement porté par le Parlement et ses alliés. Dans un communiqué rendu public ce jeudi, son Bureau exécutif national dénonce ce qu’il qualifie « d’amateurisme constitutionnel » et affirme son rejet catégorique de toute révision opérée dans le contexte politique actuel.
Selon le document signé par le secrétaire général Mbéré Ring, le parti rappelle que la Constitution en vigueur « n’a fait ni l’objet d’un consensus national, ni d’un référendum démocratique lors de son adoption » et qu’elle a déjà été entachée de violations graves, notamment celles touchant son article 77.
Au lieu d’en tirer des conséquences juridiques et politiques, déplore Tchad Uni, « le fameux Parlement et les alliés du système » ont entrepris une modification unilatérale. Une initiative jugée « dangereuse et inquiétante », motivée uniquement par « l’octroi de mandats illimités et de privilèges à vie », selon les termes du communiqué.
Une opposition de principe
Le Parti Tchad Uni, qui s’est tenu à l’écart des principales séquences de la transition dialogue national, référendum constitutionnel, élections présidentielles, législatives et locales souligne qu’il ne cautionne en aucun cas cette démarche. « La Constitution, norme suprême du pays, doit faire l’objet d’une légitimité populaire et démocratique », insiste le Bureau exécutif, estimant que seule la démocratie peut garantir la paix et la stabilité au Tchad.
Un appel à la mobilisation
Au-delà de cette dénonciation, Tchad Uni lance un appel solennel à ses militants, sympathisants et à la diaspora. Le parti les invite à se préparer à des « actions futures » visant à défendre l’État de droit, la démocratie et les valeurs républicaines.
Cette déclaration vient alimenter le débat politique déjà tendu autour de la gouvernance constitutionnelle au Tchad. Alors que le processus de modification de la Loi fondamentale avance au Parlement, Tchad Uni se positionne en première ligne de l’opposition frontale à cette réforme jugée illégitime.
