Le Tchad tourne une page importante de sa riposte sanitaire. Par une note officielle signée le 15 décembre 2025, le ministère de la Santé publique a déclaré la fin de l’épidémie de choléra qui avait affecté plusieurs régions du pays depuis le milieu de l’année. Cette annonce intervient après l’observation, sur une période de 28 jours consécutifs, d’aucun nouveau cas confirmé, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Global Task Force on Cholera Control (GTFCC).
Déclarée en juillet 2025 dans le district sanitaire de Chokoyane, dans la province du Ouaddaï, l’épidémie s’est progressivement étendue à d’autres provinces, mettant à rude épreuve le système de santé. Selon les données officielles, le bilan cumulé fait état de 2 979 cas enregistrés et de 167 décès à la date du 7 décembre 2025, illustrant l’ampleur de la crise sanitaire et les défis rencontrés dans la prise en charge des malades.
La fin de l’épidémie est le résultat des efforts conjoints du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des acteurs humanitaires et communautaires. Les actions menées ont porté notamment sur la prise en charge rapide des cas, la sensibilisation des populations, le renforcement de la surveillance épidémiologique et la mise en œuvre des mesures d’hygiène, d’assainissement et d’accès à l’eau potable (WASH).
Toutefois, les autorités sanitaires appellent à la prudence. En raison du risque de résurgence du choléra, notamment du fait de la proximité du Tchad avec des zones encore endémiques, le ministère de la Santé insiste sur le maintien d’une vigilance accrue. Cela passe par une surveillance renforcée, la poursuite des mesures préventives, la communication des risques auprès des communautés et une préparation permanente à une réponse rapide en cas de nouveaux foyers.
Cette déclaration de fin d’épidémie marque une étape encourageante pour la santé publique au Tchad, tout en rappelant que la lutte contre le choléra demeure un combat de long terme, étroitement lié à l’amélioration durable des conditions d’accès à l’eau potable et à l’assainissement.




