Le compte à rebours est lancé pour le Forum National sur l’Assainissement au Tchad (FNAT), prévu du 2 au 4 septembre 2025. À un peu plus d’un mois de l’événement, tout semble fin prêt. Ce mardi 23 juillet, le ministre de l’Énergie, M. Passalé Kanabé Marcelin, a présidé une importante séance de travail avec le comité technique d’organisation, dirigé par le Directeur général de l’Assainissement, M. Kanabé Bianbo.
Cette rencontre a permis de passer en revue l’état d’avancement des préparatifs et de faire le point sur les ressources matérielles, financières et logistiques mobilisées pour assurer le bon déroulement du forum. D’après les organisateurs, les principaux jalons ont été franchis, et le dispositif organisationnel est pratiquement bouclé.
Placé sous le thème « Enjeux, défis et perspectives de l’assainissement au Tchad », le forum se veut un cadre national d’échange, de réflexion stratégique et de plaidoyer pour une meilleure gestion de l’assainissement dans le pays. Il ambitionne de mobiliser l’ensemble des acteurs – institutions publiques, collectivités territoriales, partenaires techniques et financiers, société civile, secteur privé et communautés – autour d’une problématique devenue cruciale pour la santé publique et la qualité du cadre de vie.
Selon le ministère de l’Énergie, ce rendez-vous national permettra d’identifier clairement les blocages structurels qui freinent l’amélioration de l’assainissement au Tchad, tout en proposant des pistes de solutions durables et réalistes. L’objectif est aussi de plaider pour une augmentation des ressources financières allouées à ce secteur encore trop souvent marginalisé dans les politiques publiques.
« Ce forum est une opportunité majeure de repenser en profondeur les politiques d’assainissement. Il s’agit non seulement de tirer les leçons des expériences passées, mais aussi de projeter le pays vers un avenir où les questions de salubrité urbaine et rurale seront mieux prises en compte », a indiqué un membre du comité d’organisation à l’issue de la réunion.
Le FNAT s’attachera également à renforcer la coordination entre les différents intervenants du secteur. Des panels thématiques, des ateliers participatifs et des expositions sont prévus pour permettre aux participants d’échanger sur des problématiques spécifiques : gestion des boues de vidange, accès aux toilettes sûres, gestion des eaux usées et des déchets solides, sensibilisation communautaire, mécanismes de financement innovants, etc.
Au-delà des échanges techniques, le forum entend générer des engagements concrets. Des résolutions devraient être adoptées à l’issue des travaux, avec l’ambition de poser les bases d’une stratégie nationale inclusive et pérenne en matière d’assainissement.
En toile de fond, la préoccupation centrale reste la santé publique. Le ministère rappelle que le mauvais assainissement contribue fortement à la prolifération de maladies hydriques, à la pollution de l’environnement et à la dégradation des conditions de vie dans plusieurs localités du pays. « Il est urgent de briser ce cycle. L’assainissement n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental », affirme un responsable sanitaire.
En somme, le Forum National sur l’Assainissement est attendu comme un tournant majeur pour repenser les priorités du développement urbain et rural. Il s’agit d’un espace où les voix des communautés pourront résonner aux côtés des décideurs politiques et des partenaires techniques, dans une dynamique inclusive.
Rendez-vous est donc pris à N’Djamena, du 2 au 4 septembre, pour un débat de fond sur une question qui touche à la dignité humaine, à la santé, à l’environnement et à l’avenir des générations futures.
