Après plusieurs années de silence face à ce qu’il qualifie de « campagne de dénigrement systématique », Hassan Abdelkerim Bouyebri, Directeur Général de la Communication à la Présidence de la République du Tchad, est finalement sorti de sa réserve. Dans une lettre de clarification rendue publique ce 7 juillet, il dénonce une série d’accusations « infondées, haineuses et répétées » orchestrées depuis plus de sept ans par un individu identifié comme Charfadine Galmaye.
« Mon silence ne signifie pas une absence de vérité », écrit le haut responsable de la communication présidentielle, expliquant avoir voulu jusqu’ici préserver l’image de l’institution qu’il sert, et respecter sa proximité avec le Maréchal du Tchad. Mais cette posture réservée, dit-il, a laissé place à une confusion que son accusateur aurait exploitée pour tisser un récit de plus en plus toxique à son encontre. Il évoque une soixantaine de contenus articles, vidéos et publications diverses largement diffusés sur les réseaux sociaux et dans certains médias, sans jamais que des preuves concrètes ne soient apportées.
Dans sa mise au point, Hassan Bouyebri balaie point par point les principales accusations à son encontre : détournement de fonds à l’ATP et à l’ONAMA, montage autour de la MRTV, faux liens avec la communauté LGBT, manipulations politiques et organisation de fêtes nocturnes. « Rien de cela ne s’est jamais produit », insiste-t-il, avant de rappeler des faits vérifiables, notamment les dates de son départ de l’Agence Tchadienne de Presse bien avant l’acquisition controversée d’une imprimerie. Il invite même publiquement son accusateur à publier les preuves d’un supposé détournement de 5 milliards FCFA qu’il lui impute.
Cette lettre marque une rupture. Elle vise non pas à répondre à l’auteur des attaques, mais à rétablir, dit-il, la vérité auprès de sa famille, de ses amis et des citoyens tchadiens. Selon ses mots, il s’agit de « mettre fin à une confusion savamment entretenue par un homme vivant en France, dont le seul métier semble être la manipulation, la diffamation et l’intimidation numérique ».
Cette sortie inédite du Directeur Général de la Communication s’inscrit dans un contexte plus large de lutte contre la désinformation au Tchad, où les réseaux sociaux deviennent un champ de bataille pour des conflits politiques, souvent au détriment de la vérité et de la réputation des personnes ciblées.