Depuis le déclenchement de la guerre au Soudan voisin en avril 2023, le Tchad est confronté à une crise humanitaire majeure. Des dizaines de milliers de réfugiés ont franchi la frontière, cherchant refuge dans des camps surpeuplés et des villages frontaliers. Mais pour les agences des Nations unies déployées sur le terrain, intervenir dans ce contexte devient de plus en plus complexe.
Contrairement aux ONG internationales qui circulent sans escorte, les équipes de l’ONU doivent presque systématiquement recourir à des escortes armées pour sécuriser leurs déplacements. Si cette mesure vise à protéger le personnel et les convois humanitaires, elle représente un coût important dans un contexte où les financements occidentaux se font de plus en plus rares.
« Chaque déplacement sécurisé coûte cher et limite le nombre d’interventions que nous pouvons réaliser », confie un agent humanitaire sur le terrain. Les équipes plaident donc pour davantage de flexibilité de la part des autorités tchadiennes, afin de réduire cette dépendance aux escortes armées tout en garantissant la sécurité des travailleurs humanitaires.
Alors que la situation humanitaire continue de se détériorer dans l’Est du Tchad, trouver un équilibre entre sécurité et efficacité reste un défi majeur pour les acteurs internationaux et nationaux engagés auprès des réfugiés soudanais.




