À l’occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption, l’Association des Jeunes Unis pour la Réconciliation Nationale et le Développement (AJURND) a organisé une journée de sensibilisation et de mobilisation citoyenne autour de ce fléau qui gangrène les fondements du développement socio-économique en Afrique.
Placée sous le thème de l’engagement collectif et de la responsabilisation citoyenne, la rencontre s’est tenue en présence de plusieurs acteurs de la société civile, d’étudiants, de responsables institutionnels et de représentants de l’Autorité nationale de Lutte contre la Corruption (AILC).
Présidant la cérémonie, la Contrôleure générale adjointe de l’AILC, Mme Fatime Abdelkerim Soumaila, a insisté sur le caractère transversal de la lutte contre la corruption. « Il ne s’agit pas seulement d’un combat des institutions. Chaque citoyen, par ses choix et ses actes, doit être acteur du changement », a-t-elle déclaré.
Elle a mis en lumière les dispositifs mis en place par l’AILC pour permettre aux citoyens de participer activement à la lutte contre les pratiques frauduleuses. Parmi eux : un numéro vert gratuit (1222) pour signaler les cas de corruption, un bureau de plaintes accessible au public, une stratégie nationale de lutte, ainsi qu’un site internet sécurisé permettant le dépôt anonyme de dénonciations.
Pour l’AJURND, cette journée ne devait pas être un simple rituel commémoratif, mais une occasion de renforcer les capacités des jeunes et des communautés locales à comprendre les mécanismes de la corruption et à s’approprier les outils de prévention. « Il est temps que les jeunes, fer de lance de notre société, se lèvent pour réclamer la transparence, l’éthique et la bonne gouvernance », a affirmé un des responsables de l’association.
Observée chaque 11 juillet à l’échelle continentale, la Journée africaine de lutte contre la corruption, instituée par l’Union africaine, vise à attirer l’attention sur les lourdes conséquences de ce fléau sur la croissance, la paix et la cohésion sociale en Afrique.
Au Tchad, cette initiative portée par l’AJURND s’inscrit dans une dynamique plus large visant à faire de la lutte contre la corruption un pilier central du développement durable. Elle rappelle également l’impérieuse nécessité de bâtir une culture de redevabilité et d’intégrité à tous les niveaux.
