Une nouvelle page s’ouvre dans la régulation des médias au Tchad. Ce mercredi 25 juin, Mme Halimé Assadya Ali, récemment nommée présidente de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA), a officiellement prêté serment devant la Cour suprême à N’Djamena. À ses côtés, M. Ndoubaye Kleoutouin, nommé conseiller au sein de la même institution, s’est également engagé solennellement à servir avec loyauté et indépendance.
La cérémonie s’est déroulée sous l’autorité du président de la Cour suprême, M. Samir Adam Annour, en présence des membres de la HAMA, de hauts magistrats, de représentants du gouvernement, et de plusieurs figures du paysage médiatique et institutionnel tchadien.
Cette prestation de serment marque l’entrée en fonction officielle des deux personnalités, nommées par le décret présidentiel n°0956/PR/2025 du 21 mai 2025. Elle intervient dans un contexte national où les défis liés à la régulation de l’information, à la lutte contre la désinformation et à la promotion de la liberté de la presse restent majeurs.
Dans son allocution, Mme Halimé Assadya Ali a exprimé sa volonté de renforcer la crédibilité de la HAMA en misant sur une régulation équilibrée, respectueuse de la liberté d’expression tout en veillant à l’éthique et à la responsabilité des médias. « Nous voulons faire de la HAMA une institution moderne, impartiale et proche des réalités des professionnels des médias », a-t-elle déclaré.
Le président de la Cour suprême a, quant à lui, rappelé les responsabilités cruciales qui incombent à l’organe de régulation, dans un pays engagé sur la voie de la consolidation démocratique. Il a exhorté les nouveaux membres à faire preuve de rigueur et d’intégrité dans l’exercice de leurs fonctions.
Cette nouvelle équipe dirigeante de la HAMA est désormais attendue sur plusieurs chantiers prioritaires : la révision du cadre juridique des médias, le renforcement des capacités des journalistes, la régulation des contenus numériques et audiovisuels, ainsi que la gestion équitable de l’espace médiatique en période électorale.
La nomination de Halimé Assadya Ali, femme engagée et ancienne communicante institutionnelle, envoie également un signal fort en matière de promotion du leadership féminin au sein des hautes sphères décisionnelles du pays.
