Gabian, chef-lieu du canton Modélé, a vibré ce lundi 14 avril 2025 au rythme de la première édition du Forum des Jeunes Ressortissants du Canton Modélé.

Un événement inédit, placé sous le haut patronage du chef de canton, Naoyam Ngarbaye Christian, en présence des autorités civiles et militaires, ainsi que des 45 présidents de jeunesse venus des 45 villages que compte le canton.
Dans son discours d’ouverture, le chef de canton de Modélé, Naoyam Ngarbaye Christian, a salué cette initiative louable de la jeunesse, qu’il considère comme une première dans sa circonscription. Il a tenu à remercier tout particulièrement le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Hoinati Marcel, pour son soutien décisif ayant permis la tenue de ce forum.

« Je félicite la jeunesse de notre canton pour cette initiative. L’avenir du canton Modélé se construit avec des jeunes dynamiques et conscients des enjeux de développement », a-t-il déclaré.Yamtemadji Fulbert, coordinateur de l’Association des Jeunes Ressortissants du Canton Modélé, a retracé l’histoire de l’UJRCM, une organisation née en 2020 à Sarh pour fédérer les jeunes autour du développement local.
« L’UJRCM est une plateforme d’échanges et d’actions concrètes. Nous voulons œuvrer pour un canton plus uni, plus instruit et plus prospère. »
Le thème retenu pour ce forum est : « La scolarisation des filles, vecteur du développement ». Une thématique porteuse, abordée dès la première journée à travers deux exposés marquants.

Le premier intervenant, Koumdjité Maltanan, a présenté la situation géographique du canton, ses richesses naturelles, mais aussi ses nombreuses difficultés : l’état dégradé des routes, le manque d’écoles et de centres de santé, ainsi que les conflits liés à l’accès à l’eau et à la terre. Il a notamment dénoncé la vente illégale de terres agricoles par certains chefs de village, entraînant une déforestation massive à l’est du canton.
« Le développement du canton est freiné par des pratiques irresponsables. Il est urgent d’agir. »
La deuxième intervenante, Sylvie Koyoumtan, s’est penchée sur la problématique de l’éducation des filles, encore trop souvent reléguées au second plan. Elle a exhorté les parents à investir dans l’avenir de leurs filles en les maintenant à l’école.

« Une fille éduquée, c’est une famille éduquée. Soutenons nos filles pour un avenir meilleur. »
Pendant trois jours, ces jeunes issus de divers horizons vont débattre des obstacles au développement, s’initier à des activités comme la fabrication du savon et clore les assises par des représentations théâtrales.