La Place de la Nation a vibré ce jeudi 1er mai au rythme de la Fête du Travail, célébrée avec éclat par la Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT), une organisation syndicale regroupant plusieurs entités sectorielles à travers le pays.
Présidée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Maïdé Hamit Lony, représentant le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, la cérémonie a débuté par des prestations artistiques hautes en couleur. Plusieurs groupes folkloriques ont émerveillé le public avec des danses et chants traditionnels, mettant en valeur la diversité culturelle du Tchad.
Le moment festif a ensuite laissé place à un défilé impressionnant. En tête, la fanfare a donné le ton, suivie par les différentes organisations syndicales issues tant du secteur public que privé. Une mobilisation massive qui témoigne de l’engagement des travailleurs dans la défense de leurs droits.Placée sous le thème : « Un nouveau contrat social, un travail décent pour une justice sociale, gage de stabilité à l’ère de la 5e République », cette journée a été l’occasion pour la CLTT de formuler des revendications claires à l’endroit du gouvernement.
Par la voix de son Secrétaire Général, Brahim Ben Seïd, la confédération a exigé l’application intégrale du pacte social signé avec les autorités. Elle plaide également pour un dialogue sincère et constructif, afin d’instaurer une paix sociale durable au Tchad.
Parmi les doléances phares figure la revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), que la CLTT souhaite voir porté à 100 000 F CFA. La flambée des prix des denrées alimentaires a également été au cœur des préoccupations, symbole d’un quotidien de plus en plus difficile pour les travailleurs.
« Le monde du travail vit une précarité croissante. Il est temps que les autorités prennent des mesures concrètes pour améliorer les conditions de vie des travailleurs », a martelé Brahim Ben Seïd dans son discours.
Entre festivités et revendications, la journée du 1er mai 2025 aura ainsi été un moment fort d’expression sociale. Une tribune pour rappeler que derrière la célébration, les attentes restent nombreuses et urgentes.
