La Commissaire Djiguimaye Morembaye Rose, membre de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), a exprimé son soutien à Princia, une fillette de 12 ans victime d’une agression sexuelle dans la nuit du 9 au 10 septembre 2025, alors qu’elle se trouvait en détention au commissariat de Moursal.
Selon les informations recueillies, l’enfant, déjà exploitée et victime de traite, a subi des violences au sein même d’une institution censée garantir sa protection. Cette affaire a provoqué une vive émotion dans l’opinion et relance le débat sur les mécanismes de protection des mineurs au Tchad.
Pour la Commissaire Djiguimaye Morembaye Rose, ce drame illustre de manière « criante » l’urgence de renforcer les dispositifs de prévention et de protection des enfants contre toutes formes de violences, y compris celles perpétrées dans les lieux de privation de liberté. Elle appelle à ce que justice soit rendue rapidement et que des mesures fermes soient prises afin d’éviter que de tels cas ne se reproduisent.
L’affaire Princia met en lumière une double vulnérabilité : celle des enfants victimes de traite et celle des mineurs placés sous la garde des institutions sécuritaires. Plusieurs organisations de défense des droits humains exigent déjà l’ouverture d’une enquête transparente et la sanction exemplaire des auteurs présumés.
Au-delà du cas individuel, ce drame pose la question de la responsabilité des autorités et de la nécessité de réformes profondes pour que les commissariats, censés être des lieux de protection et de justice, ne se transforment pas en espaces d’abus.